A gauche, la Pointe de Sans Bet. A droite, le Pic de Tenneverge |
Point de départ : hameau de l'Echarny (environ 1 km de Sixt en direction du Cirque du Fer à Cheval)
Durée : montée 4h30 ; descente : 3h30
Dénivelé positif : 1420 m. Point culminant : 2240m
Difficulté : 7/10
En résumé
La montée à la Pointe de Sans Bet (alt . 2240m) à partir de l'Echarny est sans difficulté, sinon celles résultant de l'absence de tracé sur la carte IGN et d'un marquage parfois intermittent sur le terrain : il faut donc bien repérer les cairns quand il y en a, et les deviner quand il n'y en a pas. Comme il y a des trous, des rochers, une grande falaise à gauche - vers l'alpage de Salvadon - et une grande falaise à droite - vers la vallée du Giffre -, il vaut mieux éviter de faire cette balade lorsque la visibilité est réduite.
Du sommet, où a été installée une croix, on a une très belle vue sur les sommets qui dominent le Cirque du Fer à Cheval et sur toute la chaîne qui marque la limite est de la montagne de Criou.
La Pointe Rousse (?) |
Le point de départ est le hameau de l'Echarny. Pour l'atteindre, on prend une petite route à gauche juste après la sortie du village des Curtets, un petit kilomètre après Sixt en direction du Fer à Cheval. On peut garer la voiture juste au départ du chemin qui rejoint, après quelques centaines de mètres, le chemin balisé venant du Crot en direction des chalets de Salvadon (on peut bien évidemment partir aussi du Crot - voir ici).
On suit ce chemin pendant 2h30 environ, jusqu'à atteindre le lieu-dit la Croix à Augustin (alt. 1640m), à peu près un quart d'heure avant d'atteindre les chalets de Salvadon. On bifurque à droite sur un large chemin, qui mène à un magnifique abreuvoir en plastique bleu vif. En face de l'abreuvoir, le sentier part sur la droite, indiqué par un cairn - le premier de la balade du jour.
Au fond, la Tour Sallière (?) |
On arrive ensuite à une zone de lapiaz : à ce moment on retrouve, comme par miracle, des cairns, qui indiquent assez bien le passage dès lors qu'on arrive à repérer le suivant à chaque fois. On tombe sur une petite barrière en pierres, qu'on franchit - je suppose qu'elle est destinée à empêcher le passage des vaches.
A gauche, les Fiz ; au fond, les Aravis |
Pour la descente, on suit en principe le même chemin : il vaut donc mieux avoir mémorisé celui de la montée, en particulier l'endroit où le sentier franchit la barre rocheuse. Faute de l'avoir fait, je me suis retrouvé, en suivant ce que j'ai pris pour le sentier et qui n'était qu'une vague trace, au milieu de cette barre sans pouvoir la passer, et sans savoir si le passage était sur ma droite ou sur ma gauche. J'ai pris, au hasard, sur la gauche : c'était à la fois un bon et un mauvais choix. Mauvais, parce que ce n'est pas le chemin "normal", qui passe en fait de l'autre côté. Bon, parce qu'on peut effectivement aussi passer cette barre en frôlant la falaise qui domine la vallée du Giffre - mais je ne le conseille pas, surtout à ceux qui ont une tendance au vertige.
Mes temps
Montée : 2h35. Descente : 1h55 (dont plus d'une heure pour atteindre la Croix à Augustin !). Total (avec 15 mn de pause au sommet) : 4h45.
Un peu de toponymie
La Croix à Augustin. Je suppose que la croix a été mise là, peut-être même forgée, par un certain Augustin. Quel Augustin, et pour quelle raison ? Mystère et boule de gomme.
Les Curtets. Selon H. Suter, ce toponyme viendrait d´un patronyme Curtet, du latin curtus, court, avec le suffixe diminutif -et.
L'Echarny. Selon H. Suter, la dénomination l'Echarny pourrait être une déformation de les Charnys. Le mot charny viendrait du patois, ou du franco-provençal, charne, qui désignait soit le chêne, soit le charme. Les Charnys pourrait ainsi désigner une forêt de chênes ou de charmes. On pourrait aussi imaginer que ce nom dérive du verbe écharner, ésharnâ en savoyard (Dictionnaire Franco-Savoyard de Viret), qui signifie enlever les chairs d'une peau dans le but de la transformer en cuir. Il aurait pu y avoir à cet endroit un atelier de traitement des peaux.
Salvadon et ses Miches : voir ici.
La Pointe de Sans Bet. Selon H. Suter, le mot Bet viendrait du mot de patois savoyard bè, bout, pointe, extrémité, sommet. Ainsi la Pointe de Sans Bet aurait été ainsi désignée parce que, justement, elle n'a pas de pointe. Ou alors parce que, lorsqu'on y monte, on n'en voit pas le bout (cf. ces expressions savoyardes, dans le Dictionnaire Franco-Savoyard de Viret : l'bè du nâ, le bout du nez ; pâ ê vi l'bè, ne pas en voir la fin). Acceptons l'idée, faute de mieux …
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