Pour eux, et pour ceux et celles qui voudraient se rattraper, voici donc le texte complet du poème en question accompagné, en exclusivité mondiale, d'une traduction française de mon cru.
Et, pour le plaisir, écoutez encore une fois la voix magnifique du grand Paco Ibanez.
(Pour écouter la chanson, cliquer ICI).
Pues amarga la verdad, Quiero echarla de la boca; Y si al alma su hiel toca, Esconderla es necedad. Sépase, pues libertad Ha engendrado en mi pereza La Pobreza. ¿Quién hace al tuerto galán Y prudente al sin consejo? ¿Quién al avariento viejo Le sirve de Río Jordán? ¿Quién hace de piedras pan, Sin ser el Dios verdadero El Dinero. ¿Quién con su fiereza espanta El Cetro y Corona al Rey? ¿Quién, careciendo de ley, Merece nombre de Santa? ¿Quién con la humildad levanta A los cielos la cabeza? La Pobreza. ¿Quién los jueces con pasión, Sin ser ungüento, hace humanos, Pues untándolos las manos Los ablanda el corazón? ¿Quién gasta su opilación Con oro y no con acero? El Dinero. ¿Quién procura que se aleje Del suelo la gloria vana? ¿Quién siendo toda Cristiana, Tiene la cara de hereje? ¿Quién hace que al hombre aqueje El desprecio y la tristeza? La Pobreza. ¿Quién la montaña derriba Al valle; la hermosa al feo? ¿Quién podrá cuanto el deseo, Aunque imposible, conciba? ¿Y quién lo de abajo arriba Vuelve en el mundo ligero? El Dinero. | Oui, la vérité est amère Mais je veux la dire de ma bouche ; Et même si son fiel atteint notre âme, Il est stupide de la cacher. Sachez-le, elle m'a donné la liberté Malgré mon manque de courage, La pauvreté. Qui rend le borgne aimable Et fait du sot un sage ? Qui rajeunit le vieil avare Comme le ferait l'eau du Jourdain ? Qui transforme les pierres en pain Sans être le vrai Dieu ? L'argent. Qui, par sa sauvagerie, Effraie les rois, avec leur sceptre et leur couronne ? Qui, bien que n'ayant pas de loi, Mérite la sainteté ? Qui, en toute humilité, Lève la tête jusqu'au ciel ? La pauvreté. Qui, à la manière d'un onguent, Rend humains les juges implacables Et, en enduisant leurs mains, Adoucit leur cœur ? Qui soigne leurs aigreurs Avec de l'or, pas avec du fer ? L'argent. Qui souhaiterait que du monde Disparaisse la vaine gloire ? Qui, bien que toute chrétienne, A le visage d'une hérétique ? Qui fait que l'homme subit Le mépris et le malheur ? La pauvreté. Qui transforme la montagne En vallée ? qui donne la beauté à ce qui est laid ? Qui peut tout désirer Même l'impossible ? Et qui met tout à l'envers Dans ce monde si léger ? L'argent. |
ça fait du bien!
RépondreSupprimerEs amarga la véridad...que de souvenirs de luttes contre franco et contre l'emprisonnement de prisonniers basques dans les années 70...c'était notre ralliement avec Andaluces de Jaen, nous étudiants marseillais qui espérions un monde meilleur...bof...
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