dimanche 3 août 2014

Balade : le refuge du Grenairon

Randonnée faite le 23 juillet 2014 

Du refuge du Grenairon. Au fond, le Mont Blanc

Point de départ : parking de la Feulatière (village de Salvagny, juste au-dessus de Sixt). 
Durée : montée 3h30, descente 2h30. 
Dénivelé positif : environ 1100 m. 
Point culminant : 1974 m. 
Difficulté : 6/10. 

En résumé 

Le Nant Sec, pas si sec que ça
La montée de Sixt au refuge du Grenairon par la rive droite du Nant Sec (celle décrite ici) est beaucoup plus spectaculaire que l'autre itinéraire de montée (itinéraire appelé "par les Crépines"), mais elle comporte un passage câblé et deux traversées de torrent : c'est sans difficulté, mais il est préférable d'éviter cet itinéraire si on est sujet au vertige ou si on est avec des enfants. Dans ce cas, il vaut mieux monter et redescendre par le chemin décrit ici pour la descente. Même si c'est un peu moins intéressant, la vue qu'on a du refuge justifie amplement la balade.

Du refuge du Grenairon on peut monter soit vers le Mont Buet (3096 m), soit vers le Cheval Blanc (2831 m) (de l'ordre de 4h de montée chacun) : un objectif pour de prochaines randonnées ... inch'Allah.

L'itinéraire

Au fond, la Pointe de Bellegarde
Le parking de la Feulatière est à 10mn en voiture du Margalier : à Sixt, on prend à droite en direction de la cascade du Rouget. A la sortie du village de Salvagny, on bifurque à gauche. Le parking est à 500 m. 

Du parking, on prend le chemin qui monte sur la gauche, sans traverser le pont qui enjambe le Nant Sec (qui n'est pas aussi sec que son nom l'indique, en tout cas il ne l'était pas le jour de ma balade). Le chemin, qui devient rapidement un sentier, serpente dans la forêt en longeant la rive droite du Nant Sec. La traversée du premier bras du torrent est câblée, et on peut se mouiller les pieds s'il y a de l'eau : sans difficulté, mais assez spectaculaire. Un peu plus haut, la traversée du deuxième bras n'est pas câblée mais est tout aussi spectaculaire, tant vers le haut que vers le bas.

Une belle garde, et ses pointes
Dès qu'on sort de la forêt, on a des vues magnifiques, tant, sur la gauche, sur la crête qui va de la Dent de Verreu à la Pointe de Bellegarde, que sur les rochers des Fiz sur la droite. La montée s'achève en compagnie des chèvres - si elles veulent bien vous laisser passer. 

La vue de la borne qui surplombe le refuge est vraiment superbe, et justifie la balade même si on ne fait pas la montée par la rive droite du Nant Sec. 

Pour la descente, on prend le large chemin qui ramène à Salvagny par les Crépines. Mais on a bien sûr le droit, avant de repartir, de boire un Coca ou un chocolat chaud, voire de manger une omelette, au refuge … 

Les deux itinéraires (montée et descente) sont parfaitement balisés. 

Mes temps 

Montée : 2h15 Descente : 1h10 (*) 

Les Fiz
Un peu de toponymie (**) 

Grenairon.  Du latin médiéval granarium, grange ou grenier, du roman grani, granier, grenier où l´on serre le grain, de granum, grain. Mais dans les Alpes, le mot grenier (qui se prononce grenè) désignait aussi la "cave à fromage" qui était construite dans chaque alpage : c'est sans doute plutôt ce sens qu'il faut retenir ici.
Salvagny. Plusieurs hypothèses : soit de (fandum) Silvaniacum, domaine d'une famille Silvanius (nom de famille romain), avec une permutation du i et du a ; soit du latin (vicum) silvanum, (village) de la forêt ; soit encore de Silvanius, du nom du dieu des forêts Silvanus ; soit enfin d´une racine gauloise *selvano-, qui servirait à former des noms propres. 
Feulatière. Terrain planté d´arbres feuillus, souvent des hêtres, par opposition aux résineux. Du bas latin folia, du pluriel neutre latin pris pour un féminin de folium, feuille. 
Crépines.  Du patronyme Crépin, du surnom latin Crispinus, dérivé de crispus, crépu, frisé, bouclé. 

(*) Sans compter trois jours de courbatures dans tous les muscles des cuisses … 
(**) D'après "Essai de toponymie : origine des noms de lieux habités et des lieux dits de la Suisse romande", de Henri Jaccard, "Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs", de Henry Suter, et "La montagne et ses noms, Etudes de toponymie alpine", de Jules Guex.

Tracé de la balade


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire